Delphine LaLaurie, tueuse en série d'esclaves, 1849
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Nous sommes le 7 décembre 1849 à Paris. Delphine LaLaurie, une américaine arrivée en 1834, vient de mourir à 62 ans. Elle fut dans sa jeunesse une personnalité mondaine de la Louisiane, mais surtout, une tortionnaire et tueuse en série d'esclaves, installée à Paris pour échapper à la justice américaine.
En 1834, un incendie se déclare dans sa maison de la Nouvelle-Orléans, rapidement maîtrisé par les pompiers. En parcourant ensuite la maison, ils découvrent une salle de torture dans les combles, pleine d'esclaves atrocement mutilés, certains encore vivants, dont une femme âgée au crâne perforé.
Si Delphine LaLaurie est connue pour maltraiter ses esclaves, notamment depuis la mort d'une fillette ayant sauté du toit pour échapper à ses coups de fouet, une telle barbarie sidère la population et suscite les jours suivants une foule vengeresse avançant vers sa maison, mais Delphine LaLaurie n'y est plus, elle vogue vers la France, échappant ainsi à la foule, et à la justice désormais à ses trousses.
Le nombre d'esclaves torturés est inconnu, vraisemblablement une bonne trentaine sur les 54 ayant défilé à son service. Les autres vivaient dans la peur de connaître le même sort, l'incendie venait d'ailleurs de sa cuisinière pensant finir dans les combles après avoir commis un impair, elle s'était alors retranchée dans la cuisine et l'avait incendiée, préférant mourir dans les flammes, attachée à ses fourneaux pour empêcher Delphine LaLaurie de l'en extirper. Elle a finalement été sauvée, par les pompiers.
Delphine LaLaurie n'a jamais réalisé la gravité des faits, se pensant victime d'une indignation exagérée devant se dissiper. Sa famille a dû la persuader de fuir les États-Unis et ensuite la dissuader d'y retourner.
Enterrée à Montmartre en 1849, son fils Paulin a fait rapatrier son corps en 1851. Elle repose désormais au cimetière Saint-Louis de la Nouvelle-Orléans.
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Publié par Jean-Charles Pouzet sur Caedes le 31-03-2025