Le premier miracle de Lourdes, Catherine Latapie, 1858
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Nous sommes vers septembre 1856 à Loubajac, commune de 500 habitants environ des Hautes-Pyrénées. Catherine Latapie, paysanne de 36 ans, vient de se blesser un bras en chutant d'un chêne, dont elle faisait tomber les glands pour nourrir ses bestiaux.
Les semaines passent et la guérison s'annonce mal. Malgré les soins du médecin, elle hérite à vie d'un avant-bras faible et de deux doigts repliés, paralysés ; s'occuper de son ménage et de ses quatre enfants est désormais un enfer.
Dix-huit mois plus tard, à la veille d'accoucher, Catherine Latapie est angoissée. Prendre soin d'un nourrisson avec son infirmité lui semble impossible. Quand, soudainement, son angoisse disparaît. Elle en est sûre, elle va vivre un miracle...
La vision de Catherine Latapie
Durant la nuit du 28 février au 1er mars 1858, elle a une sorte de vision. Si elle immerge sa main dans la source de la Grotte de Massabielle, à Lourdes, sa main lui sera rendue. La Sainte-Vierge ne lui est pas apparue, mais c'est tout comme. Malgré son état, elle s'habille donc chaudement, décidée à marcher durant cette nuit hivernale les six ou sept kilomètres la séparant de Lourdes, sous le regard ahuri de son mari, opposé à ce périple absurde et dangereux. Il ne comprend d'ailleurs même pas cette ferveur soudaine, certes croyants, ils n'ont jamais été de grands dévots. Mais il a beau protester, elle s'en va, et emmène avec elle leurs deux enfants cadets.
Commence alors une longue traversée. Il fait froid, les enfants peinent beaucoup, mais ils persévèrent et arrivent à Lourdes au levé du jour. Il faut maintenant trouver la Grotte de Massabielle. Catherine Latapie demande son chemin à des habitants stupéfaits par son inconscience, elle peut accoucher à tout moment, sa place est dans un lit, mais elle marche depuis Loubajac.
Une fois arrivés à la grotte, l'attente promet d'être interminable. Et pour cause, la grotte de Massabielle est prise d'assaut depuis la mi-février suite aux apparitions de la Sainte-Vierge rapportées par Bernadette Soubirous, d'ailleurs présente. Mais un premier petit miracle s'accomplit déjà: les gens s'écartent pour la laisser passer.
Elle pénètre ainsi dans la grotte, immerge sa main et voit ses doigts se déplier et redevenir mobiles. Elle joint ses mains et remercie la Sainte-Vierge. Durant sa prière, sentant les premières contractions, elle l'implore de lui donner la force de rentrer à temps chez elle. Les contractions cessent alors et la fatigue disparaît. Galvanisés, mère et enfants entament le chemin du retour. Arrivés chez eux, les contractions reprennent aussitôt. Catherine Latapie accouchera peu après d'un garçon en pleine santé, Jean-Baptiste, futur prêtre.
Après la guérison miraculeuse de Catherine Latapie
Les témoins de la guérison miraculeuse de Catherine Latapie sont nombreux: son entourage, les gens présents à Lourdes le 1er mars 1858, et surtout, son médecin, sidéré par cette guérison normalement impossible.
De fait, le 18 janvier 1862, l'évêque de Tarbes reconnaît au nom de l'Église le caractère miraculeux de cette guérison, faisant de Catherine Latapie la première miraculée de Lourdes.
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Sources de l'article
- Catherine Latapie, la première miraculée de Lourdes (Aaleteia)
- Catherine Latapie la première miraculée (La Dépêche)
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Publié par Jean-Charles Pouzet sur Caedes le 13-09-2024